Cet article parle de l’investissement forestier. Quels en sont les avantages ?
Il existe plusieurs moyens pour densifier son portefeuille. Parmi ces moyens, figurent en bonne place les investissements forestiers. C’est un secteur en croissance de nos jours, en France. Grâce à sa rentabilité, plusieurs Français y investissent de plus en plus. Quels peuvent donc être les atouts et les faiblesses de l’investissement forestier ?
Pourquoi et comment investir dans les forêts ?
L’investissement forestier a tout son sens aujourd’hui. C’est un secteur qui, davantage, prend de large. Cette partie expose les raisons qui peuvent pousser à investir dans les forêts et comment s’y prendre pour réussir.
Les raisons d’investir sur les forêts
Investir sur les forêts est de plus en plus justifié, de nos jours. Loin des crises financières, de la chute des matières premières ou encore de la dépression économique, le marché forestier reste généralement stable depuis une vingtaine d’années. Il offre durant toute l’année des avantages réguliers. Bien plus, il s’agit d’un secteur dont les revenus ne sont pas négligeables. En effet, la France est le premier pays européen en stock de bois et ce stock est presque contrôlé dans l’ensemble par les investisseurs privés.
Ce stock permet au domaine forestier d’avoir une grande valeur pour l’investissement. Il y a donc dans ce domaine, comme une sorte de dynamisme permanent qui rend ce secteur de plus en plus intéressant. Pour preuve, depuis deux ou trois ans aujourd’hui, le prix de l’hectare de forêt a nettement augmenté. Il est de 4 200 euros par hectare, soit une augmentation de +3,5 %.
Les options de l’investissement forestier
Pour investir dans les forêts, il existe plusieurs possibilités. Vous pouvez faire votre choix en fonction de vos moyens et de vos objectifs. Ces options peuvent être :
- La CIFA, une option de défiscalisation : le compte d’investissement forestier et d’assurance est l’une des options d’investissement dans les forêts. En effet, il s’agit d’un dispositif qui permet aux investisseurs détenteurs de forêts de souscrire à l’assurance contre les risques naturels. Cette option permet à ce que les investisseurs puissent garnir leurs comptes à hauteur de 30 %, avec un plafond à 2 500 euros.
- L’achat des parcelles de forêt : c’est l’option la plus connue. C’est l’occupation d’une portion de forêt par un particulier. C’est une opération qui est complexe et nécessite donc l’aide d’un expert. Avec lui, vous allez avoir un avis technique sur la propriété. La société de gestion pourra faire une estimation de la valeur de la forêt, sur la base des analyses techniques des experts. Il faut surtout noter que l’investissement forestier n’est pas comme l’investissement immobilier, qui est rentable dès que vous trouvez des locataires pour occuper votre appartement. Ici, il s’agit clairement d’un investissement à long terme, mais qui, sur la coupe de bois, peut vous rapporter des sommes moins importantes ? Le fruit du travail ne se récolte que d’ici 10, 15 ou 20 ans.
- Les groupements fonciers forestiers (GFF) : l’investissement forestier vous intéresse ? Vous voulez y investir, mais vous n’avez pas de gros moyens ? Pas d’inquiétude ! Le GFF peut vous aider à réaliser votre rêve. Il s’agit d’un dispositif qui permet aux investisseurs de faibles moyens à investir dans une entreprise qui détient des forêts et à devenir actionnaires. L’avantage du GFF est que vous n’aurez pas de problème de gestion. Votre patrimoine est géré par une équipe de professionnels reconnus. Cependant, comme on peut l’imaginer, les revenus sont dérisoires, moins de 2 % par an, le plus souvent.
Les atouts et les limites de l’investissement forestier
Comme tout investissement, investir dans un groupement forestier a des avantages et des inconvénients.
Les atouts de l’investissement forestier
L’investissement forestier a plusieurs atouts. Ceux-ci sont à la fois d’ordre fiscal et d’ordre financier. En ce qui concerne les avantages fiscaux, ils sont nombreux :
- une réduction des taxes à hauteur de 18 %, soit 5 700 € pour une personne et 11 400 € par an, pour un couple sous le régime de biens communs.
- Vous bénéficiez d’une assurance pour couvrir les risques de tempêtes.
- Vous bénéficiez de l’exonération de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Son abattement est de 75 % de la valeur que possède votre forêt.
- Vous bénéficiez aussi avec l’investissement forestier d’une réduction de l’IFI de 50 % du montant alloué au patrimoine.
- Une exonération des droits de succession et des donations à taux de 75 %, si vous détenez les parts depuis au moins 2 ans lors de votre décès.
- Avec cet investissement, vous bénéficiez de la protection du patrimoine à long terme contre l’inflation.
- Les revenus qui proviennent de l’exploitation des massifs forestiers vous reviennent.
Bien que les avantages présentés soient alléchants, il existe quelques conditions pour y avoir totalement accès. Ainsi, pour bénéficier des 18 % de réduction des taxes, vous devez vous engager à conserver vos parts, pendant une durée de 8 ans. Aussi, pour la réduction de la taxe immobilière, vous vous engagez à conserver la forêt pendant 30 ans.
Les limites de l’investissement forestier
Le premier risque pour l’investissement forestier est lié aux risques naturels, c’est-à-dire, les feux de brousse, les incendies, les ouragans. L’investissement n’est donc pas totalement garanti, malgré l’assurance risque que vous puissiez avoir. À regarder de près, l’investissement forestier n’est pas très rentable, dans les premières années. Il faut attendre une dizaine, voire une vingtaine d’années, pour en bénéficier.
Par ailleurs, en une année, vous pouvez tirer un profit qui tourne autour de 2 % de revenus. Ce qui est vraiment faible. À ce facteur désavantageux de l’investissement forestier, s’ajoute le risque de mauvaise gestion qui peut vous faire perdre les avantages cités plus haut.
Au regard de ce qui précède, on peut dire que l’investissement forestier a des atouts, mais aussi des limites. Si vous choisissez de vous lancer dans ce domaine, il est impératif d’étudier correctement l’actif et le passif, afin d’en tirer un meilleur profit.